D’ici 2100, l’eau aura recouvert toutes les terres qui se situent entre zéro et six mètres par rapport au niveau de la mer. En Belgique des digues et autres dunes artificielles sont érigées par les communes, afin de protéger les habitations sur le front de mer. Le gouvernement envisage de laisser la bande de terre
qui s’étend à l’ouest d’Oostende être submergée, pour protéger l’est de la côte, d’Oostende au Zout, plus urbanisé mais aussi habité par une population plus aisée. En France, les dunes de sable sont désormais protégées, on espère qu’elles permettront de ralentir la montée des eaux et de casser les vagues qui se jettent sur la côte.
Il y a d’abord l’envie de dresser un atlas de ces espaces.Une nécessité urgente de faire trace, pour que ne disparaissent pas complètement ces lieux.
Mais ces lieux, que nous disent-ils de notre histoire, de notre rapport à une réalité terrestre que nous pensions pouvoir apprivoiser, maîtriser et marchander, et qui d’un coup nous échappe ?
Que nous disent ces paysages de notre rapport à l’espace, à notre environnement, à cette nature qui nous entoure. Qu’en est-il de cet habitat, de cet abris qui jusque là nous protégeais et qui devient hostile. Faut il s’adapter, partir, rester?
